Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. VNZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_11.
Le Lundy vingt & deux ce bon Coadjuteur S’en vint au Parlement, qui est nostre Tuteur, Pour luy faire sçauoir l’ardente volonté, Du Prince de Conty, & mesme sa bonté ; Son indisposition ne luy ayant permis D’y venir en personne ; Messieurs, il m’a commis, Et chargé de vous dire qu’il a receu nouuelle Du Vaillant Leopold dont la teneur est telle, Qu’estant entré en France, il n’a autre dessein Que d’y chercher la Paix & vn estroit lien, Qui puisse desormais vnir les deux Couronnes, Qui de la Chrestienté sont les fortes Collonnes, Et qu’il n’a nulle enuie d’entretenir la Guerre, Ny mesme de fouler nostre Françoise terre. Pourueu que la Reyne par vn commandement Donne des Deputez pour l’accommodement De tous les differends, & afin de parfaire, Dans vn bien peu de temps, vne si saincte affaire. Que Monseigneur le Prince ne desire rien plus Qu’accorder son desir ; vous laissant au surplus La libre volonté, d’en disposer en sorte Que ce soit pour le bien commun ; & que l’on porte Vn narré de cecy au Roy le lendemain, Et à nos Deputez qui sont à Sainct Germain, Afin de supplier sa Royale bonté Que d’octroyer la Paix fusse sa volonté. Et que si Leopold vouloit se preualoir De l’Estat de la France, il luy feroit sçauoir : Que ce n’est point icy le lieu de sa naissance, Et que de nous dompter il n’a pas la puissance.
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