Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. VNZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_11.
En ce temps l’on apprit qu’à sainct Germain en Laye, Messieurs les Deputez que Roüen y enuoye, Y estoient arriuez, auecque du renfort, Afin de terminer & de briser l’effort Martial, menassant nos plus belles Prouinces ; Plaçant l’inimitié au milieu de nos Princes. Là ils ont remonstré qu’vn mauuais Ministere, Pouuoit dans peu de iours gaster tout le mystere ; Et qu’il estoit seant de punir vne offence, Qui peut en vn moment perdre toute la France ; Que l’on deuoit vn peu le peuple soulager, En signant le congé d’vn malin Estranger.
Les Maires, Escheuins, & les Officiers De la fameuse ville que l’on nomme Poictiers, Ont par leur Deputé en pleine assemblée De nostre Parlement, dy qu’ils auoient demblée ; Pris les armes en main pour deffendre le Roy, Et pour se garantir du martial effroy ; Que la Cour eust esgard à leurs sousmissions, Et faire expedier plusieurs Commissions : Qu’ils feroient en bref temps leuer des gens de Guerre, Dans leur propre pays & sur leur propre terre ; Que chacun pour ce fait, fourniroit de l’argent, Sans aucune frayeur d’Huissier ny de Sergent, Et qu’auec la Trimoüille ils feroient resistance ; Et qu’ils ne manqueroient d’aucune subsistance ; Ce qui fut accordé de par nos Senateurs, Qui sont durant ce temps nos vrays Conseruateurs.
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