Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. SEPTIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_07.
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Qui n’ayment que le sang, que le feu, & le fer,
Qui sont venus icy du profond de l’Enfer
Exprez, pour assouuir la rage Mazarine.
Retourne donc chez toy semence Cerberine,
Va voir ton Climat froid sans plus nous tourmenter,
Tu nous as tous gelez ; tu te dois contenter ?
Il est vray que depuis que cette gent mauuaise,
Est venuë en ce lieu, nous n’ont eu aucun aise.
Le Ciel c’est courroucé contre nous viuement,
En nous faisant sentir vn Hyuer vehement,
Qui n’eust point son pareil depuis dix-sept années ;
Et qui se voit sans plus tristes & infortunées.
Mais courage, il ne faut pour cecy s’attrister
Ains genereusement à ce mal resister ;
Esperant que bien-tost nous aurons des douceurs
Qui rendrons esbays nos fidels successeurs.

 

 


Escoutons ce qu’on dit du Duc de Longue-ville,
Car on l’attend dans peu en cette bonne Ville ;
Il est en Normandie & n’est point endormy,
Où il combat prudent contre nostre ennemy.
De Fontaine-Martel, il ruyne les desseins,
Et taille des croupieres aux Soldats Mazarins,
Qui tenoient Quille bœuf ; & leur faisant quitter,
Ils ont veu comme il sçait du deuoir s’acquitter.

 

 


Voicy vn autre chant qui estourdit l’oreille,
C’est de la lascheté la figure cruelle,
De sainct Cloud & Meudon ; voicy les Garnisons,
Qui viennent à Montlhery pour piller les maisons :
Chastres n’est pas exempt de ce fascheux pillage,
Ny aussi ce fort beau, plaisant & bon village,

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