Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. NEVFIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_09.
Il nous faut voir encore le dessein valeureux, Du Comte de Harcourt qui pense assieger Dreux ; Pour ce faire il auoit receu neuf compagnies Des Gardes, qui estoient lestes & bien garnies, Outre plus, il auoit ce fameux Regiment De Bourgongne qui sçait s’acquitter dignement De sa charge ; & aussi vn peu d’artillerie, A celle fin de mieux former la pillerie. Ce Prince aduetty de ces preparatifs, Fist sortir de Roüen, sans sçauoir les motifs De son soudain despart ; car de l’Infanterie Cinq mil hommes auoit. Pour de Caualerie Trois mille seulement : faisant courir le bruict, Que c’est Pont eau-de-mer qui tout seul luy nuyt : Qu’il le va assieger, & l’emporter de force. Cecy donna au Comte vne rude détorce ; Mesme fit embarquer promptement son Canon Sur la Seine, voulant combattre, tout de bon, Le Comte de Harcourt, auec ses compagnies, Et luy monstrer comment les armes il manies. Le sieur sainct Valery receut commandement Du Duc de Longue-ville, pour faire le logement De six-vingts bons cheuaux prés de Mont-fort sur Rille, Qui est vn moyen poste, & bien petite Ville. Pour augmenter du Comte le soubçon qu’il auoit Du Siege que ce Duc en vain se proposoit. Il s’aduança & fit desloger son armée, Afin de conseruer sa bonne renommée ;
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