Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. HVICTIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_08.
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Cependant au Palais le monde s’amassoit, Le premier President vn chacun menassoit : Les autres murmuroient ; disant : De cette Ville On pouuoit tost leuer vne trouppe gentille, Pour ietter du secours dans Brie-Comte-Robert, Il parloit hautement ; & d’vn courage ouuert ; Il disoit : On nous vend, comme à la boucherie La chair. Or celuy-là soustenoit la Patrie ; Et n’est pas bien ayse de la voir en tourment, Mais il auoit l’esprit vn peu trop vehement : Car il mordoit ses doigts, & en mouuant la teste, Il nous faisoit bien voir qu’il n’aymoit point la feste, Qui duroit si long-temps. Or sus, mes chers Freres, Auons nous, ce dit il, du cœur pour nos Confreres, Deuons nous endurer vn malheur si pressant, Dittes-le moy de grace ; Que fait-on à present. Les voylà au Conseil, nos Messieurs, ce vous semble, Ie ne dis que cela ; car en ce lieu ie tremble. Ils vont faire la Paix, auec Mazarin, De nos petits enfans il sera le Parain. Il viendra à Paris, par la plus belle Porte, On luy fera entrée, ou le diable m’emporte.
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