Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], CONCLVSION DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_13.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 15 --

 


Or voicy cette Paix qu’on a tant desirée,
C’est elle qui doit estre des humains admirée ?
Sus, sus, braues Bourgeois habitans de Paris,
Ne mettez desormais cette Paix à mespris.
Et croyez fermement qu’elle est toute celeste,
Puis qu’elle fait cesser l’horreur de la tempeste.

 

 


Vous pauures Paїsans n’ayez peur des allarmes,
Car vous ne verrez plus des diables portans armes,
Chez vous : Reprenez cœur, cét orage est finy,
Et deuez esperer vn bon-heur infiny.
Que personne de vous maintenant ne s’ennuye
Le beau temps est tout prest de dissiper la pluye.
Vous viurez dans vos Bourgs sans craindre les meschants,
Et ferez sans dangers vos labeurs dans les champs.
Et viuant doucement chacun en sa famille,
Vous ne reuiendrez plus vous sauuer dans la Ville.
Vous gousterez le miel d’vn Regne tout doré,
En voyant nostre Roy de son peuple adoré.
Les vols, viols, feux, les meurtres, & brigandages,
Se sont pour tout iamais bannis de vos villages.

 

 


Sus, resioüissez-vous, & de fort bonne grace,
Chantez ce petit mot, pour chasser la disgrace,
Qui vous a si long-temps tenus comme engourdis,
Par la faute des cœurs malins & estourdis.

 

 


Puis que desia la Paix est faite
Nos desirs sont contens :
Nos ennemis faisant retraite,
Dés l’abord du Prin-temps ;
Nostre ioye est parfaite.

 



page précédent(e)

page suivant(e)