Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], CONCLVSION DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_13.
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Il estouffe les feux de son ardent couroux,
Lors que vous luy ployez seulement les genoux.
Mesme il fait desloger la Famine, la Guerre,
La Peste, & les fleaux qu’il iette sur la terre,
Quand vn homme de bien luy demande pardon,
Il ne laisse iamais les siens à l’abandon.
Sus, donc, continüez vos feruentes prieres,
Et inuocquez, deuots, le Pere des lumieres ;
Il vous exaucera en nous faisant sentir,
Ce que vaut enuers luy vn humble repentir.
Et vous sçaurez de Dieu la volonté supréme,
Qui est de conseruer ce Royal Diadéme,
Et de le maintenir ; afin que desormais,
Pour nos trauaux passez nous embrassions la Paix.

 

 


Vous nos chers Senateurs de la Cour Souueraine,
Qui pour nous soulager auez tant prix de peine,
C’est maintenant qu’il faut bannir vostre soucy,
Dautant que nostre mal se rencontre adoucy,
Et que le Ciel, enfin, va verser sur nos testes,
Vn milion de faueurs, dissipant les tempestes,
Qui sembloient ce grand Tout d’vn seul coup bouleuerser,
Et vn monde vaillant par terre renuerser.
C’est vous qui auez pris l’equitable Balance,
Afin de dissipper les ennemis de France.
L’on à suiuy en tout vos aduertissemens,
Lesquels nous ont seruy de diuertissemens.
Vostre vertueux Corps a Paris conserué,
Et pour vous obeyr on a tout obserué.
Vous auez comme nous couru mesme fortune,
Vous auez supporté le faix de la commune.

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