Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], CONCLVSION DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_13.
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D’vne future Guerre, & que la Paix n’est faite,
Que pour nous abuser ou du moins imparfaite.
Langue pleine de fiel arreste tels discours,
Et laisse nous ioüyr de la Paix en nos iours.
A qui t’adresse tu ? As-tu la hardiesse,
Que d’offencer ainsi vne telle Princesse,
Qui nous l’a procurée auec tant de soin ?
Et quoy ! ne sçais tu pas que nous auions besoin
De cette aymable Paix ; car on ne voy personne,
Qui murmure dequoy le Ciel ce bien luy donne ?
Et tu veux empescher que nous goustions le fruict,
Qui en peut prouenir par l’esclat de ton bruict.
Fais mieux si tu me crois, sois sage desormais,
De semblables discours ne t’entretiens iamais :
Mais viens auec nous en toute allegresse,
Entonner ce motet de cette aymée Deesse.

 

 


Ie suis l’aymable Paix,
Qui vous vient retirer des horreurs de la Guerre :
Ie veux supporter vostre faix,
Et vous faire gouster les doux fruicts de la terre.
Contemplez de vos yeux,
L’amour des Cieux.

 

 


C’est moy qui vous cherit,
Desirant desormais vous couronner de gloire,
Par moy rien ne perit :
Sage, ie sçay donner aux humbles la victoire,
Rendans leurs ennemis,
Parfaits amys.

 



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