P. M. L. D. R. [signé] [1651], L’EXACTE RECHERCHE DES DESORDRES que la mauuaise Conduite de Monsieur le Prince a causé dans l’Estat, depuis sa Liberté jusques à sa Retraitte. ET NOTAMMENT TOVS LES maux que son Voyage de Bordeaux, & son Armement nous font dé-ja souffrir; Et ceux qu’il nous fera encores éprouuer, s’il tient la mesme Conduite. , français, latinRéférence RIM : M0_1313. Cote locale : B_10_6.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 11 --

de l’avoüer par la publique declaration
qu’ils en font eux-mesmes, en se declarant ouuertement
contre luy ; n’ayant depuis sa Liberté reconnu
de plus mortels Ennemis que les Creatures
du Cardinal Mazarin, qui excitent continuellement
le Roy contre ce Prince ; qui expliquent à
sa Majesté toutes ses intentions à son desadvantage,
en luy persuadant qu’elles sont tres- pernicieuses
à l’Estat, parce qu’elles leurs sont prejudiciables,
qui sont ceux qui composent ce corps qui
donne le mouuement à tout le reste, comme les
seuls depositaires des volontez du Souuerain ; &
c’est en ce sens qu’ils reconnoissent que Monsieur
le Prince a de mauuais desseins pour l’Estat. Il
faut remarquer que les seuls partisans de ce Sicilien
tiennent de semblables discours au Roy,
qu’il n’y a qu’eux qui ayent la liberté d’aprocher
sa Majesté pour en auoir la liberté entiere ; que
les gens de bien, & les personnes que l’on a tousjours
cognuës attachées au soulagement des peuples,
& au veritable seruice du Roy, respondent
tous les iours de la sincerité des intentions de
Monsieur le Prince, & que pour cette raison on
les a bannis de la Cour, pour ny receuoir que ceux
qui voudront tremper leurs mains dans son sang,
afin que le Mazarinisme y puisse regner auec toute
sorte d’authorité ; Les factions duquel y sont
mieux receües que les bons conseils de S. A. R.

 



page précédent(e)

page suivant(e)