P. M. L. D. R. [signé] [1651], L’EXACTE RECHERCHE DES DESORDRES que la mauuaise Conduite de Monsieur le Prince a causé dans l’Estat, depuis sa Liberté jusques à sa Retraitte. ET NOTAMMENT TOVS LES maux que son Voyage de Bordeaux, & son Armement nous font dé-ja souffrir; Et ceux qu’il nous fera encores éprouuer, s’il tient la mesme Conduite. , français, latinRéférence RIM : M0_1313. Cote locale : B_10_6.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 9 --

se trouue necesserement contraint de pousser à
bout les autres, & de ne point quitter les armes
qu’il n’ait donné la tranquillité aux peuples, &
la chasse au Mazarinisme.

 

Les Reflections faictes sur la conduite de Monsieur
le Prince, monstrent clairement qu’il a continué
dans cette resolution iusqu’à sa retraitte
auec tant de fermeté, que dans toutes sortes de
rencontres, où il s’est agy du soulagement des
peuples, Monsieur le Prince a tousiours persecuté
ceux qui s’y sont opposez, auec tant de vehemence,
que les Courtisans du Palais Royal ne le
blasment aujourd’huy que de poursuiure auec
trop de chaleur les creatures du Cardinal Mazarin,
qui sont les tyrans des peuples. Puis donc que
Monsieur le Prince n’obmet rien pout perdre ce
Ministre auec toute sa secte ; Puis que ce sont les
seuls qui entretiennent la continuation de nos
miseres ; puis qu’il est tres-certain que les creatures
du Cardinal trauaillent incessamment pour le
restablissement de leur Maistre, Puis qu’il est tres-constant
qu’il n’y a point d’artifice qu’ils ne mettent
en vsage pour perdre Monsieur le Prince, afin
de le faciliter ; Puis que tout le monde sçait que
dans ce retour, est absolument attachée la reuolte
generalle des peuples, & par consequent la perte
infaillible de l’Estat ; Et puis enfin qu’il n’y a personne
qui ne sçache que le Conseil du Roy, n’est



page précédent(e)

page suivant(e)