Anonyme [1651], DISCOVRS SVR LE SVIET DES DEFIANCES DE MONSIEVR LE PRINCE, QVI L’ONT OBLIGÉ DE SE retirer à Sainct Maur. , français, latinRéférence RIM : M0_1150. Cote locale : B_6_14.
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sur les obligations qu’ils ont contractées par
leur Baptesme, ils demeureront facilement
d’accord de la maxime de ce grand Saint, Otium
sanctum querit charitas, veritatis negotium, iustum
suscipit necessitas charitatis, quam sarcinam, si
nullus imponit percipiendæ atque intuendæ vacandum
est veritati.

 

Quant aux seuretez, que Monsieur le Prince
demande, qui est le bon François, qui ne
les desire également auec luy ? I’ay dit qu’il
estoit la seureté de Monsieur le Duc d’Orleans,
comme la seureté de Monsieur le Duc d’Orleans
estoit la sienne. Son Altesse Royale considerant
ce qui s’est fait au sujet de la proscription
du Cardinal, peut-il douter de cette verité ?
S’imagine-t’il que l’on ait oublié le ressentiment
de l’authorité qu’il a donné par sa presence,
& par ses suffrages aux Arrests qui l’ont
exilé ? Se persuade-t’il que l’on conçoiue des
esperances de cette Majorité prochaine, seulement
contre les Parlements & contre le peuples,
& qu’on luy vueille sous le Roy Majeur,
laisser l’vsage d’vne authorité dont on publie
qu’il a si fort abusé pendant la minorité ? Ainsi
la seureté de Monsieur le Prince estant bien establie,
n’en doit-il pas aussi attendre toutes sortes
de protections & de secours ?



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