Anonyme [1651], DISCOVRS SVR LE SVIET DES DEFIANCES DE MONSIEVR LE PRINCE, QVI L’ONT OBLIGÉ DE SE retirer à Sainct Maur. , français, latinRéférence RIM : M0_1150. Cote locale : B_6_14.
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Que si Monsieur le Prince, qui a veu que nonobstant
les paroles solemnelles données & inserées
dans les Registres de tous les Parlemens, que
l’esloignement du Cardinal estoit sans esperance
de retour, on a employé tout ce que la Cabale a de
plus ingenieux, pour le restablir dans sa Place, veut
asseurer son exil, & l’absence de ses Creatures
par vne Declaration authentique ; l’on dit que c’est
vne nouuelle condition qu’il appose à son retour
à Paris, ou plustost vn nouueau pretexte qu’il recherche
pour authoriser la guerre Ciuile, qu’il medite
de faire dans ce Royaume ; Les remedes les
plus salutaires, passans pour des poisons les plus
dangereux, parce que c’est la main de ce Prince qui
les presente.

Enfin s’il trauaille a establir sa seureté, qui est
celle de Monsieur le Duc d’Orleans & de tout l’Estat,
& pour laquelle apres vne prison de treize
mois, & ce qui s’est passe depuis sa liberté, on ne
peut pas trouuer estrange qu’il apporte les dernieres
precautions ; l’on dit qu’il manque de respect
enuers sa Majesté, & l’ont traitte de desobeyssance,
le refus qu’il fait de porter sa teste à ses Ennemis,
qui assiegent il y a long temps le Palais
Royal, & qui possedent l’esprit de la Reyne, laquelle
ne reçoit d’impression de la conduite



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