Anonyme [1651], DISCOVRS SVR LE SVIET DES DEFIANCES DE MONSIEVR LE PRINCE, QVI L’ONT OBLIGÉ DE SE retirer à Sainct Maur. , français, latinRéférence RIM : M0_1150. Cote locale : B_6_14.
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L’évenement a fait voir que cette crainte n’estoit
pas vaine, les mesmes intrigues ont continué ;
tous les conseils se sont passez en negociations sur
le sujet de ce Cardinal, cõme s’il faisoit luy seul toute
la fortune de l’Estat : Nuls ordres publics, ny
pour la Paix ny pour la Guerre ; la licence des Troupes
à son plus haut poinct ; nul argent à l’Espargne
pour les entretenir pendant l’Esté ; les Finances
en desordre, les Tables du Roy renuersées, les
Tailles en Party comme auparauant, & exigées par
les Gens de guerre ; le remboursement des prets
en vsage, au mépris de la Declaration ; les oppositions
du Clergé suscitées contre les Arrests du Parlement ;
le Parlement émeu, & en jalousie de l’Assemblée
de la Noblesse ; de nouuelles Factions excitées
dans les Prouinces, ou fomentées par le
mesme esprit qui les auoit formées ; les Traittez
faits auec Bourdeaux, & auec la Provence sans
execution ; toute l’Armée liguée pour s’opposer à
l’execution des Arrests qui auoient renouuellé les
Ordonnances contre les violences, & les brigandages
de quelques Troupes ; le commandement
de toutes nos forces déposées entre les mains de
personnes entierement deuoüées au Cardinal ; de
nouveaux sujets de défiãces dans la maison Royale ;
les continuels voyages faits à Cologne, mesme
par vn Pair de France : Enfin vn renuersement general



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