P. M. D. C. [signé] / Camaldoli, Michel de (père) [1652], LE COMETE ROYAL PRONOSTIQVANT A LA Reine vn deluge des vengeances du Ciel, en punition, I. Des Incestes. II. Des Violements. III. Des Sacrileges. IV. Des Sodomies. V. Des Brutalités. Qui se cometent dans la guerre qu’elle fomente, pour soustenir l’Ennemy de la Chrestienté. , français, latinRéférence RIM : M1_66. Cote locale : B_4_2.
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estoit dans l’auersion du Seigneur qui l’auoit endurcy,
& qui permettoit son aueuglement, & ce fut
le mesme Dieu qui donna vne si funeste suite à cette
parole espouuantable des Tribus desia sousleuez
en leur cœur, Que nous importe de prendre tant d’interest,
& d auoir tant de respect pour la posterité de Dauid ?
Qu’est il besoin de nous attacher si fort à la Race
d’isaj. C’est son Altesse Royale, c’est le fils de Henry
le Grand, que regarde à present ce lieu des Saintes
Lettres ; Ce n’est point au Roy qui est ieune, c’est à
Monsieur le Duc d’Orleans à dire pourquoy hazarder
nostre heritage, pour proteger vn mauuais Ministre,
& pour luy conseruer vne authorité inseparable
de nostre sang ? est ce l’affaire d’vn fils de France,
& du premier Prince du Sang Royal, d’exposer la
Couronne pour defendre le fils de Pierre Mazarin,
homme estranger, hay des François, condamné par
la Iustice du Royaume, & par la voix generale des
peuples.

 

Seroit il bien possible que son Altesse Royale
n’eut pas en horreur l’orgueil de ce nouuel Aman
successeur du cruel Armand qui l’a si indignement
traittee. Il vit auec vn fast inimitable aux Roys, & il
a reduit la France au point de voir ieusner son Roy,
de voir, comme l’on dit, sa table renuersee cét hyuer
dernier, & sa cuisine deserte, pendant que la sienne
fumoit, non pas mesmes dans sa maison ; mais dans
le Palais Royal, à la veuë des Officiers du Roy, qui



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