Nogaret de la Valette, Jean-louis (duc d'Espernon) [signé], La Roche,? de [signé] [1649], LETTRE DE MONSIEVR LE DVC D’ESPERNON. ESCRITE A LA COVR DE PARLEMENT DE BOVRDEAVX, du 31. Mars 1649. AVEC LA RESPONSE DV Parlement, du 2. Auril 1649. , françaisRéférence RIM : M0_1989. Cote locale : A_1_80.
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voix la deliberation qu’il vous eust esté facile de
preuenir par vne seule parole, en nous faisant esperer que
vous feriez retirer les troupes. Nous vous en tesmoignâmes
nostre douleur, & le desir d’vne parfaite reünion
par l’enuoy de Messieurs les Presidens & Conseillers qui
allerent traicter auec vous sur ce sujet, & qui furent chargez
de vous faire entendre que nos Registres estoient
pleins de pareilles deliberations tenuës en presence de
Messieurs vos predecesseurs. Sur ce poinct vous partistes
soudainement de la ville, & la Cour vous tesmoigna que
dans l’entiere confiance qu’elle a en vostre affection au
seruice du Roy, & au bien de cette Prouince, elle n’estoit
pas capable de la soubçonner. Elle n’auoit pris aucun
ombrage de ce qui auoit donné tant de crainte à nos habitans,
des reparations, & prouisions extraordinaires qui
s’estoient faites au Chasteau Trompette, de l’habitation
que vous y auiez prise contre vostre coustume, du renforcement
de la garnison & augmentation des munitiõs
de tant de canons remontez, & qui plus est pointez contre
la ville, du depart soudain de Madame la Duchesse
d’Espernon qui estoit encore malade, & de tant d’autres
ordres que vous auiez donnez de toutes parts sans les cõmuniquer
à la Cour. Elle ne voulut pas encore entrer en
deffiance de ce depart inopiné, de voir peu apres dégarnir
vos maisons, & emporter tous les meubles, comme
si vous renonciez à reuenir iamais ; non pas mesmes d’apprendre
que de nuict par vostre ordre on auoit soustrait
les canons qui estoient au Chasteau du Ha, & qu’on
auoit saisi la Citadelle de Bourg : Mais les peuples s’en


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