Nervèze, Suzanne de [1649], LE PANEGYRIQVE ROYAL. Presenté à leurs Majestés à Compiegne le 14. Iuillet 1649. Par S. D. N. , françaisRéférence RIM : M0_2670. Cote locale : C_6_48.
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de tant de graces, ne permettez pas que la capitale
ville de son Royaume soit priuée plus
long-temps de l’honneur de sa presence ; Et
comme vous nous faites voir que vous estes la
conduite de sa vie, disposez toutes les ames au
respect & à l’amour, pour les actions qu’elle
vouë au bien de l’Estat ; Il est peu de jours
qu’elle ne vous rende le fidele conte qu’elle
vous doit, & peu de sepmaines sans vous receuoir
Sacramentalement ; Si bien, Seigneur,
que de s’en prendre à vne si haute pieté, c’est
vous auoir à partie ; mais ne faut il pas aussi
estre tombé en reprobation de sens d’auoir autre
chose que respect, deference & affection
pour vne Reine si parfaite ; ce n’est pas vn zele
fardé, ny vne bigoterie dangereuse, c’est vne
grande seruante de Dieu, qui obserue tous ces
Commandemens, & beaucoup de preceptes
pour la gloire de son Maistre ; Il n’y a ny excuse
d’amour propre ny de grandeur, qui l’empesche
d’exposer son beau visage au hasle & au
vent, pour suiure à toutes les Processions solemnelles
le Sauueur de nos ames, auec vne
telle edification de toute la terre, que ie m’étonne
qu’il se trouue quelque personne assez
enragée pour oser inuectiuer contre vne Princesse
si Auguste : Mais ie voy bien que le Ciel


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