Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], L’ADVOCAT GENERAL, SOVSTENANT LA CAVSE DE TOVS les Grands de l’Estat, outrageusement offencez dans le Libelle intitulé, LA VERITÉ TOVTE NVE, DANS LAQVELLE L’AVTHEVR Insolent, choque, I. L’honneur de la Reyne. II. La Reputation de Son Altesse Royalle. III. La gloire de Monseigneur le Prince, de M. de Nemours, & de M. de la Rochefoucaut. IIII. La Iustice & l’integrité du Parlement. V. La generosité & la naissance de M. de Beaufort. VI. Et la vie irreprochable de M. de Broussel. , françaisRéférence RIM : M0_555. Cote locale : B_17_14.
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que le Mazarin pilloit tout l’Estat, que le Mazarin
saccageoit nos Prouinces, que le Mazarin
desoloit nos Villes ; & que c’est par son commandement
ou du moins par son adueu, que le
plus meschant de tous les hommes ne trouuoit
point d’obstacle dans le plus execrable de toutes les
tirannies.

 

De dire, pour faire voir que la Reyne n’estoit
point complice de tant de vols, que cette Princesse
n’a iamais peu acheuer le Val de Grace ; ie pense que
c’est vne preuue qui la condamne bien plustost,
qu’elle ne la iustifie, puis qu’il n’est que trop euident
que si sa deuotion qui n’est pas fort extraordinaire,
l’eut tant inuitée à haster l’acheuement de
cet edifice, elle n’eut pas manqué de trouuer deux
ou trois millions ou de les retrancher du moins de
ces sommes immenses que son fauory faisoit secretement
transporter par ses ordres dans l’Italie, pour
y bastir des Palais à la plus infame de toutes les races
du monde.

Au reste c’est exagerer encor plus patetiquement
les raisons qu’on a de croire, que la Reyne n’estoit
pas fort affectionnée pour les interests de l’Estat ;
que de dire que le Val de Grace est le seul bastiment
qu’elle a entrepris, & que neantmoins elle n’a iamais
peu acheuer. Si ces desseins eussent eu autant
d’effet que de mine, & si ses intentions pour l’acheuement



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