Dubosc-Montandré, Claude [?] [1650 [?]], LE TOMBEAV DV SENS COMMVM OV LE RENVERSEMENT DES IDEES DE TOVS les Sages. I. Iustifiant la detention des Princes. II. Prouuant la necessité du retour de Mazarin. III. Iustifiant les maluersations de ce Ministre. IV. Faisant voir que la Reine a contribué plus que tout autre à la perte de ce Ministre. V. Prouuant la necessité du restablissement des subsides. VI. Destruisant le rang pretendu de Ministre d’Estat. VII. Et bastissant la religion sur les deux scandales qui la destruisent. , françaisRéférence RIM : M0_3784. Cote locale : B_18_35.
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d’autres habits plus grossiers ? & n’est il pas vray
pour finir cette importune deduction, que les
habits seroient les marques infaillibles, qui distingueroient
b/> les cõditions & les estats, & qu’on
ne seroit pas en peine estant à la promenade du
luxembourg & des Tuilleries, de distinguer vne
Duchesse d’auec vne Librairesse, vne Marquise
d’auec vne Espissiere ; & vne Contesse d’auec vne
Rotisseuse, par la ciuilité plustost que par la qualité
du meneur.

 

Il faut donc aduoüer que le luxe est bien extrauagant,
que le peuple a bien des richesses,
puis qu’elles desbordẽt auec tant d’excez, & que
le ROY a beau jeu s’il veut s’en seruir pour remplir
ses espargnes vuides : le passement, la soye,
l’escarlate, l’or & l’argent sont les marques de la
Noblesse, & les vieillards se peuuent ressouuenir
que du temps de l’abondance du siecle d’or de
Henry le Grand il ne falloit qu’vne dentelle
de trente sols, vn cotillon de simple tafetas, vn
manteau de couleur rouge qui eut l’apparence
d’escarlatte, pour monstrer que c’estoit ou vne
Damoiselle ou vn Gentil homme : les seruantes
& les hommes de chambres pourroient donc aujourd’huy
passer sous cét illustre titre, puis qu’on
en voit auiourd’huy beaucoup plus sous la soye
& sous l’escarlatte qu’on n’y voyoit autre fois de



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