Dubosc-Montandré, Claude [?] [1650 [?]], LE TOMBEAV DV SENS COMMVM OV LE RENVERSEMENT DES IDEES DE TOVS les Sages. I. Iustifiant la detention des Princes. II. Prouuant la necessité du retour de Mazarin. III. Iustifiant les maluersations de ce Ministre. IV. Faisant voir que la Reine a contribué plus que tout autre à la perte de ce Ministre. V. Prouuant la necessité du restablissement des subsides. VI. Destruisant le rang pretendu de Ministre d’Estat. VII. Et bastissant la religion sur les deux scandales qui la destruisent. , françaisRéférence RIM : M0_3784. Cote locale : B_18_35.
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les mains des Cardinaux, si l’administration
tyrannique des deux derniers, mais de Mazarin
principalement, n’eust obligé la France de s’oposer
aux pretensions que l’esprit trompeur d’vne
fausse Eglise commençoit d’auoir pour asseoir
constamment quelqu vn des siens auprés du
gouuernail de la Monarchie ; & si pour ceste
intention la Cour ne se fust sentie obligee de
proceder à exclurre les Cardinaux du Gouuernement,
par Arrest concerté & porté tres iudicieusement
moins au preiudice qu’à l’aduantage de
l’Eglise, qui ne trouuant point de porte pour
glisser quelqu’vn de ses enfans dans les grandeurs
du monde, bornera sans doute leur ambition à se
contenter d’establir leur fortune dans la Cour
Ciel ; & dans l’authorité de releuer les puissances,
si toutefois elles venoient à s’oublier de leur deuoir.
Ainsi ie conclus, que le mauuais gouuernement
du Cardinal Mazarin a esté tres aduantageux à l’Estat,
puis qu’en veue des desreglemens de la conduite
des gens d’Eglise, & des sinistres consequences
qu’on doit tirer de leur administration,
au desaduantage de la Religion qui ne peur se
b/> relascher sans faire relascher la vigueur de l’Estat ;
on c’est aduisé d’obuier à ceste decadence infaillible
de la Religion & de l’Estat, par l’exclusion
de toute sorte de Cardinaux du Gouuernement.

 



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