Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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de la Monarchie Françoise, où est cette deuotion
passée, qui luy a fait aymer autres-fois
la solitude & la retraitte, auec tant d’empressements,
oserons nous la nommer hypocrisie ; non
si elle fait voir qu’elle à vne bonne fin, mais si
elle meurt dans cette prodigieuse ambition de
regner, mesme par les plus tyranniques violences,
toutes ses vertus ne s’en yront’elles pas en fumée,
elle y est interressée plus que personne.

 

Que si elle le refuse aux sentiments Chrestiens
qui luy appelle, elle ne le pourroit refuser aux
Estats Generaux, qui sont establis pour fondement
inebranslable de cette Monarchie, leur assemblée,
si les plus zelez pour le bien public l’auoient
tenuë auec bon dessein, seroit sans doute
vn changement merueilleux de tous nos maux
en de plus grands biens, chacun s’en tiendroit a la
Iustice de leurs Arrests, & la Reyne mesme si
soumettroit volontiers quand elle reconnoistroit
que la tranquilité, & le repos de tant de peuples
qui gemissent sous le fais insupportable de sa Quenoüille
seroit l’heureuse fin, de tant de desordres
qu’elle doit souhaitter, demander à Dieu, & y
trauailler efficacement, par la charité Chrestienne,
qui doit couronner son gouuernement.

FIN.



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