Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.
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l’on souhaittoit de luy, quoy qu’on luy assure
de la part de la Reyne qu’il peut retourner à
Paris sans apprehension d’y receuoir aucun mauuais
traittement, il se deffie d’autant plus de sa
bõne volonté neantmoins le Tellier, & Seruient,
estans esloignez des Conseils du Roy, comme
ceux sur lesquels on reietta toute la faute, comme
estant creatures du C. M. Monsieur le Prince
reuint à Paris : mais tousiours auec la deffiance de
la Reyne qui estoit tout ce qu’on pretendoit de
cette intrigue.

 

A mesure que la Maiorité approcha qui n’estoit
plus guere esloignée, on augmenta, par tous
les artifices possibles, ces soubçons dans l’esprit de
Monsieur le Prince, si bien que n’ayant point osé
se trouuer à la Majorité du Roy le 5. Septembre
1650. il partit de Paris pendant cette celebrité
pour se retirer en Berry, & de la en Guyenne, s’il
estoit pressé dont le gouuernement luy auoit esté
donné en eschange de celuy de Bourgongne, qu’il
auoit cedé au sieur d’Espernon.

Ce départ precipité, fit bien-tost resoudre la
Reyne à le poursuiure, & luy oster les moyens de
luy pouuoir faire aucun obstacle au retour du
C. M. qu’elle auoit resolu, quoy qu’il en d’eust
couster à la France, elle le fit bien-tost sortir de
Bourges, puis de Mouron, & enfin le poussa iusqu’à
Bourdeaux ou se voyant obligé de pouruoir
à sa seureté, il fit quelques leuées de troupes mal
aguerries, auec lesquelles il para aux efforts que



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