Du Crest,? [1652], LE SENEQVE MOVRANT, DECLARANT A SA MORT le seul moyen d’auoir la Paix, pourueu qu’on le veuille croire. EN SVITE DE LA DEPVTATION de Messieurs du Parlement. Par le sieur DV CREST. , françaisRéférence RIM : M0_3640. Cote locale : B_16_19.
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qui estoit soustenu des forces de l’Empereur
Adolphe, & d’Edoüard Roy d’Angleterre.

 

Les Flamands se plaignans d’estre mal traitez
par les Gouuerneurs qu’on leur auoit donnés, se
sousleuerent. Tant il est vray qu’vn Estat tousiours
chancellant, & de peu de durée s’il n’est appuyé par la douceur,
Mais le Roy Loys Hutin venant les charger auec
de puissantes Troupes, les mit si bas en deux batailles,
que toute la honte que nous auions receu à Courtray
fut pour lors entierement effacée.

La guerre que Philipes le Long auoit appaisée auec
Robert Comte de Flandres, s’excita derechef à l’entrée
du regne de Philippes de Vallois, par la fureur &
l’impieté des Flamans à l’endroit de leur Prince, qu’ils
auoient indignement jetté dans vne prison. D’où
neantmoins s’estant bien-tost eslargy, il s’enfuit de
Gand auec d’autres Seigneurs de Flandres ; qui
estoient pareillement tourmentés par cette populace
enragée, & se refugia vers le Roy de France ;
Les Flamans ne vouloiẽt tenir ny du Cõte, ny du Roy.

Mais aprés que le Roy fust allé en Flandres, que
son armée eut défait vingt-deux mille Flamans, & pris
la Ville de Bourges, ils furent contraints de reprendre
leur Comte dans leur Estat. La guerre qui s’esmeut
en ce temps-là entre le Roy de France & celuy d’Angleterre
a bien esté la plus sanglante que nous ayons
veüe. Elle fust faite auec de grandes forces des deux
partis : Mais leur hayne estoit plus grande. Toutesfois



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