Du Crest,? [1652], LE SENEQVE MOVRANT, DECLARANT A SA MORT le seul moyen d’auoir la Paix, pourueu qu’on le veuille croire. EN SVITE DE LA DEPVTATION de Messieurs du Parlement. Par le sieur DV CREST. , françaisRéférence RIM : M0_3640. Cote locale : B_16_19.
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Saladin. Loüis le Ieune fut malheureux dans le voyage
qu’il fit pour aller secourir les Chrestiens, qu’à
peine la Famine, & la Guerre luy laisserent la dixiéme
partie de ses troupes.

 

Philippe Auguste y fut auec le Roy d’Angleterre,
ils deffirent les Troupes de Saladin, & s’en reuindrent
sans aucune execution finie, comme leur auoit predit
l’Abbé Ioachim. Henry fils de l’Empereur y mourut
durant le siege d’Acre. Le mesme Roy d’Angleterre
nommé Richard fust repoussé par Philippe
Auguste, sans pourtant beaucoup d’aduantage, nonobstant
leur voyage pour le bien de la Religion ; Car
vne feinte Religion est semblable à ces torrens, qu’aucuns obstacles
ne peuuent empescher qu’ils ne se débordent sur les campagnes,
& n’y fassent quelques fois de grandes ruines.

L’Empereur & le Roy d’Angleterre furent vaincus
ensemble par Philippes Auguste, lequel apres cette
Victoire qui estoit d’autant plus glorieuse, que ses
ennemis estoient puissans, & l’auoient d’auantage
disputée, fit bastir vne Eglise auprés de Senlis, suiuant
le voeu qu’il auoit fait, qu’il voulut estre appellée
Victoire.

Ie reserue S. Loüis pour comparer son Regne
auec celui-cy, sans pourtant vouloir chocquer le public,
ny aucun party. Le connoistra qui le lira sans
passion.

Charles Roy de Sicile, frere de S. Loüis, du temps
du Regne de Philippes le Hardy, se voyant assisté



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