Bourbon, Marie de [signé] [1652], LETTRE DE MADEMOISELLE ESCRITE A SON ALTESSE ROYALLE. , françaisRéférence RIM : M0_1960. Cote locale : B_5_45.
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i’y apporteray. Mais ce qui a vn peu troublé
le contentement que i’ay d’estre heureusement
paruenuë au but que vostre A. R.
s’estoit proposé en empeschant l’entrée du
Mazarin dans cette ville, c’est le diuorce
suruenu entre mes Cousins de Beaufort &
de Nemours, qui a esté iusques au poinct
que sans moy ils en seroient venues aux
mains, & le subiect de cette mesintelligence
estoit que celuy-cy vouloit liurer bataille
& l’autre ne l’agreoit pas, pour raison dequoy
s’estant eschappé quelque parole, cette
petite estincelle à pensé causer vn embrasement
qui a esté grace à Dieu estouffé par
les soings qui y ont esté par moy apportez,
de sorte que ces deux Generaux ont esté remis
bien ensemble, en quoy la presence de
mon Cousin le Prince de Condé à beaucoup
contribué : Ie ne puis celler à vostre A.
R. Lajoye que tout le peuple de cette ville
à fait paroistre à l’arriuée de ce Prince auquel
a esté donné de nouuelles asseurances
de l’affection que tous ces habitans ont


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