Anonyme [1651], VERITABLES RAISONS DE L’VNION DV PARLEMENT DE BOVRDEAVX, AVEC MONSIEVR LE PRINCE. Adressées au Roy. , françaisRéférence RIM : M0_3977. Cote locale : C_11_19.
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que s’il se fioit à ces apparances, & s’il se rendoit à
la Cour, on peust executer le dessein formé contre
sa liberté ; où s’il conceuoit quelque deffiance
de cette conduite, l’obliger à se retirer & prendre
ainsi de son éloignement l’occasion de blasmer
ses intentions, d’acheuer l’establissement de
ce nouueau Ministre, & l’establissement du Ministere,
& le restablissement du Cardinal. On ne
doit pas s’étonner apres cela si Monsieur le Prince
a pris des ombrages qu’on semble luy auoir donné
à dessein, & si nous auons adjousté quelque
creance au rapport qu’il nous en a fait : il faudra
s’estonner plustost, si toute la France n’entre pas
dans ces mesmes soupçons & dans nostre creance.
Certes il suffiroit de dire que ce Prince qui n’a
iamais apprehendé aucun danger, a eu de la crainte
pour celuy-cy afin de iuger qu’il estoit à craindre,
il est assez éclairé pour ne se laisser pas tromper
par de faux soupçons ; & il est trop genereux
pour craindre des perils imaginaires : Mais apres
que Monsieur le Duc d’Orleans, à qui Monsieur
le Prince auoit confié ses defiances aussi bien que
ses interests, a iugé qu’il auoit raison, & qu’il ne
pouuoit pouruoir à sa seureté que par vne retraite ;
apres que le Parlement de Paris a declaré ses


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