Anonyme [1649], SVITTE DE L’ORPHEE, AVEC LES BACCHANTES OV LES RVDES IOVEVSES. EN VERS BVRLESQVES. SECONDE PARTIE. , françaisRéférence RIM : M0_2634. Cote locale : C_8_10.
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L’ORPHEE QVI DECHANTE,
auec les rudes Ioüeuses ou les Bacchantes.

En vers Burlesques.

 


TEL qui pour dormir ou pour boire
Ne lasche rien de sa memoire,
Dira que i’estois enchanté
De ce chantre que i’ay chanté ;
Que ma ceruelle estoit coëffée
De cette archi-vielle d’Orphée,
Et qu’yure, ou du moins endormy,
Ie ne fis qu’vn compte à demy :
Mais mon comptant roulle assez preste,
Pour m’acquitter bien-tost du reste,
Et puis qu’on m’en fait souuenir,
A tout bon compte reuenir.
Le Vielleur veuf de sa Femelle
S’en consoloit auec sa vielle,
Et viella mieux tant qu’il fut saou
Qu’vn vielleur ne fait pour vn sou :
Saou qu’il fut il fut plus alaigre
Qu’vn poulain gras, & qu’vn chat maigre ;

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