Anonyme [1649], SVITTE DE L’ORPHEE, AVEC LES BACCHANTES OV LES RVDES IOVEVSES. EN VERS BVRLESQVES. SECONDE PARTIE. , françaisRéférence RIM : M0_2634. Cote locale : C_8_10.
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On va bien malgré vielle & son
Le bercer d’vne autre façon,
Quand desia la meutte le fleure,
Ce fou l’attend à la malheure ;
Peust-il s’emboiter d’extrement
Dans l’estuy de son instrument :
D’eust-elle en se donnant carriere
Rouller la boiste en la riuiere.
Fremit-il point à tant d’abois,
Dont leur gueule estonne ce bois
Ah ! i’en tremble pour ce pauure homme
Bien luy prend si sa peur l’assomme.
La meutte d’vn cry bestial
Donne à la parque le signal,
Et semond le chantre à la feste,
D’vne pierre à trauers la teste.
La pierre à qui le son charmant
Rompt le rapide mouuement,
Brimballe prés du nez d’Orphée
Inuisiblement a graffée
Aux fredons qui la font trembler
D’auoir volé pour l’accabler.
Violons marchez en grand erre,
Parmy les gresles de la guerre,
Il n’y fait pas mauuais pour vous
Si les beaux sons parent les coups.
Alte, dans l’honneur qui vous pique
Conseruez vous pour la musique

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