Anonyme [1652 [?]], RESPONSE AV SEDITIEVX ESCRIT INTITVLÉ LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSÉ. , français, latinRéférence RIM : M0_3385. Cote locale : B_17_9.
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plus d’ordre, mais enfin si Paris ayant obtenu le
bien qu’il souhait e, la colere du Roy se dechargeoit
sur la, foiblesse abandonner le Roy, temoigneroit
autant d’impuissance que d’iniustice, &
Paris s’interessant en la disgrace de ces malheurs,
auroit suiet de nouueller la guerre en leur faueur.

 

Au commencemẽt de la guerre il y auoit beaucoup
moins d’apparence de l’engagement des
Prouinces. Elles croyoient que ce trouble ne seroit
qu’vn feu de paille, & demeuroient presque
toutes attachees à leur premier maistre par le
malheur des Princes ou la foiblesse de leurs Gouuerneurs,
ou resoluës à la neutralité ; mais à present
qu’elles ont reconnu que cette emotion merite
le nom de guerre que les Princes la font de
bonne grace, & tendent à des effects qui regardent
le bien public, qu’il y va de leur salut ou de
leur ruine entiere, & qu’on met tout en vsage
d’vn & d’autre costé pour cet effect, elles sortent
de cette indifference forcée à la crainte d’vn
fascheux reuers. Leurs vœux cessent d’estre balancez
par le respect de l’Authorité souueraine,
qui n’est qu’vn pretexte à la tyrannie du Mazarin ;
& sçachant que c’est leur cause qui se dispute en
cette genereuse contestation ; elles veulent prendre
part au peril pour en prendre à la gloire & au
bon-heur Certes si ie ne voyois vn insigne auantage
reüssir de la declaration de la Ville en faueur



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