Anonyme [1652 [?]], RESPONSE AV SEDITIEVX ESCRIT INTITVLÉ LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSÉ. , français, latinRéférence RIM : M0_3385. Cote locale : B_17_9.
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pour former ce dessein & pour le conduire, & sans
cela les vœus des parisiens non plus que les siens
n’eussent point est é satisfaits. Sur ce principe ie
puis respondre facilement à ce qui suit. Que Condé
n’a interessé les Parisiens dans sa querelle,
que dans sa derniere necessité, qu’il ne songeoit
à Paris, que comme en vne ville qui s’estoit reiouye
de sa prison, que nous ne luy auons point
d’obligation, & que l’azile ne doit à celuy qui s’y
refugie, & pour ma responc ie diray seulement
que le Prince n’a point interessé les Parisiens dãs
sa querelle : mais que les Parisiens s’y sont eux mesmes
interessés, que quãd Bordeaux suffisoit pour
sa defence, il songeoit à Paris, comme vne ville
qui s’estoit reioüye de sa sortie de prison, par l’esperance
qu’elle eust deslors, qu’il entre prendroit
la guerre qu’il fait a present, & qu’il a quitté Bordeaux
& plusieurs troupes ennemies pour la secourir,
que nous luy auons l’obligatiõ du gain de plusieurs
Batailles, & de ce que nostre ennemy paroist
sur le point de son depart, que l’azile ne doit
rien à celuy qui s’y refugie pour emprunter son secours
de l’azile, mais qu’il doit tout à celuy qui sert
d’azile à l’azile mesme, & sans lequel il ne pourroit
plus porter ce nom ; enfin que le deuoir est
reciproque entre Paris & ce Prince, aussi bien que
l’obligation, de sorte qu’il doit de tout son pouuoir


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