Anonyme [1652 [?]], RESPONSE AV SEDITIEVX ESCRIT INTITVLÉ LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSÉ. , français, latinRéférence RIM : M0_3385. Cote locale : B_17_9.
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& en quels mains fust tombé cette miserable
Cité qui n’eust plus eu d’Hercules pour exterminer
les monstres qui la persecutent.

 

Mais Paris n’a point de bien-faicteurs à recompenser
de Bastons de Mareschaux, de Gouuernemens
de Prouinces, Paris ne demande que
la Paix, que la presence de son Roy, & la diminution
de ses imposts &c Paris n’a point d’Espagne
à satisfaire, Paris n’a point soüillé sa pureté
d’vne si sale alliance, & ce n’est pas son Vaisseau
qui nous a porté ces restes de Mores & de Sarazins,
enfin Paris, si l’on en croit nostre Autheur,
a tousiours esté dans la soûmission & dans la souplesse,
& cependãt il est certain que Paris a secoué
le ioug du Mazarin il y a plus de trois ans, que
les troubles ont commencé dans son sein, qu’il
a tousiours continué dans la protestation de
ne vouloir point de ce tyran, & qu’au moindre
iour ouuert d’esclater contre luy, il l’a fait auec
vne extresme violence, qu’il n’a veu le Prince
qu’auec auersion, tant qu’il l’a creu d’intelligence
auec luy, & qu’il n’a commencé de le cherir &
de l’honorer, qu’alors qu’il a pensé que le trait
d’ingratitude & de trahison que luy auoit fait ioüé
ce perfide, le rendroit son mortel ennemy, si
bien que la bien-veillance qu’il luy porte, ayant
commencé par cet interest, on peut dire que le
Prince qui connut le motif qui la produisoit, resolut



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