Anonyme [1652 [?]], RESPONSE AV SEDITIEVX ESCRIT INTITVLÉ LETTRE DV BOVRGEOIS DES-INTERESSÉ. , français, latinRéférence RIM : M0_3385. Cote locale : B_17_9.
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par tout le Royaume, & qu’ils font mesme agir
de subtils refforts dans Royaumes circonuoisins
qui leur donnent autant de secours qu’il
leur plaist. Paris en l’estat qu’il est consideré, sans
les Princes, est comme vn grand corps sans teste,
& si la paix est en sa disposition en cet estat, c’est
pour l’accepter à quelque condition que ce soit,
non pour proposer à son auantage des articles
que les hautes Puissances soient obligez de leur
accorder.

 

On ne peut pas dire aussi raisonnablement,
que les Princes ne subsistent que par l’appuy des
Parisiens, ny les Parisiens par l’appuy des Princes,
mais que ces puissances s’entretiennent, &
que comme l’vne peut donner à l’autre ce qui luy
manque, elles peuuent beaucoup estants iointes
& n’auroient pas vne force qui produisist de si
grands effets estans diuisées.

Ce n’est pas que Messieurs les Princes n’ayent
long-temps subsisté sans le secours des parisiens,
puisque Paris a paru neutre iusque icy, sinon
lors quil a esté obligé de defendre ses Fauxbourgs,
mais dans les conionctures des effets qui
sont arriués depuis peu, la fortune en a fait vn assemblage
comme du corps & de l’ame ; Si bien
que leurs interests estans desormais inseparables,
tacher de mettre de la diuision entre ces
sujets doiuent rester tousiours vnis pour le



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