Anonyme [1650], RESPONSE AV LIBELLE INTITVLÉ BONS ADVIS, SVR PLVSIEVRS MAVVAIS ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_3377. Cote locale : B_14_41.
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la Princesse, lors qu’elle a voulu presenter sa Requeste
pour auoir la seureté de sa personne, bref en se prostituant
absolument au Ministre qu’il a plus consideré que les interests
du Roy, qui luy auoit fait l’honneur de l’employer
dans vne negociation si importante à la reputation de sa
Majesté, & à la tranquilité de son Royaume ; Sans doute
que le Cardinal Mazarin respondra de la conduite de son
Ambassadeur, & sur vne telle caution tout le monde dira
que ce n’est pas sans raison que ce prudent Ministre, qui distribuë
auec tant de justice des graces aux bons seruiteurs
du Roy, a fait descendre de dessus les espaules de l’Abbé de
la Riuiere le Saint Esprit, pour le placer sur celles de Monsieur
Seruient, afin de recompenser les grands seruices
qu’il a rendus, & les salutaires conseils qu’il a donnez. Il
l’auroit mesme gratifié du Gouuernement de Saumur, qu’il
demandoit pour place de seureté apres la liberté de Monsieur
le Prince, si cette pretention n’eut esté trouuée trop
ridicule ; Enfin si Monsieur Mazarin & Monsieur Seruient
en sont creus ils ont voulu faire la Paix, mais Monsieur
le Prince a rendu leurs trauaux inutils. Ne l’accuseront-ils
point encor d’estre l’autheur de la guerre Ciuile qu’il a voulu
terminer ? D’estre cause des troubles de Guyenne qu’il
auoit appaisez, si le Cardinal Mazarin esperant de gagner vn
mary pour l’vne de ses petites Donzelles n’eut voulu complaire
à la passion d’vn Gouuerneur ? Si dans le commencement
des desordres de cette Prouince, on eut commandé
de la part du Roy à Monsieur d’Espernon de venir à la
Cour rendre compte de ses actions, & au Parlement de
Bourdeaux d’y enuoyer des Deputez pour y entendre leurs
remonstrances on eut épargné le sang de tant de bons
François, & la Guyenne ne seroit point à present en danger
d’estre desolée par vne guerre que le Ministre y a malicieusement
fomentée : Mais il faut bien qu’il ait des
moyens qui nous sont incogneus pour terminer tous ces
desordres, puis qu’il a dit aux Deputez du Parlement de
Bourdeaux qui sont à Paris, qu’il en viendroit aussi facilement


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