Anonyme [1652 [?]], REFVTATION DE LA PIECE DE PONTOISE INTITVLÉE LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , français, latinRéférence RIM : M0_3067. Cote locale : B_15_16.
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Ce grand ouurage leur a cousté beaucoup de
soin, & à nous beaucoup de sang & de larmes : &
pour cela ils ont esté contraints d’abandonner
les debats des parties pour decider de la cause du
tout, & ils ont mieux aimé se consacrer au bien
de l’Estat qu’aux funestes desirs de ceux qui le
pille & qui le perdent. Si bien que pour resister
aux legions de ce nouueau Marquis d’Ancre, ils
ont esté contraints de faire les Soldats & les Politiques,
& d’employer le fer & le feu, la force & le
courage, le sçauoir & l’experience, le bien & la
vie, l’espace de quatre ans pour le salut de la patrie.

Voyez apres cela, si ceux qui accusent leurs
intentions d’imprudence & d’interest, sont fort
raisonnables. Voyez si ceux qui disent qu’au premier
bruit d’vne taxe sur leurs charges, ils ont alarmé
tout le Royaume : qu’ils ont afoibly l’authorité
du Roy pour se fortifier dãs l’impunité de
leurs crimes : & qu’ils ont maintenu la rebellion
du Prince pour auoir la protection d’vn puissant
complice, ne sont pas des esprits de verité & des
ames sans reproche. Ce discours porte sa condemnation
quand & soy, & la parole du deposant,
marque la nature de sa conscience.

Ie vous demande, Monsieur le nouueau Politique,
suppose que vous ayez tant soit peu quelque
chose de ce qui distingue l’homme d’auec les



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