Anonyme [1652 [?]], REFVTATION DE LA PIECE DE PONTOISE INTITVLÉE LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , français, latinRéférence RIM : M0_3067. Cote locale : B_15_16.
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les deux ensemble. Mais au contraire bien loin de
me deffier des bonnes intentions de nostre party,
ie crains qu’en voulant resoudre quelque chose
contre son tyran, que cette mesme resolution que
nous prendrons ne se puisse pas si bien adresser,
qu’elle ne rencontre en chemin faisant quelque
chose dont cet illustre tyran se pare, ce qui fait
tout le suiet de ma crainte.

 

Enfin si ie louë Monsieur le Duc d’Orleans, ie
le louë parce qu’il est digne d’estre loüe sur la bonté
de son naturel ; parce que le monde n’a rien de
de bon dont la bonté ne soit au dessous de la sienne,
& cela se peut dire sans flaterie : ie le louë sur
le zelle qu’il a pour le bien public ; parce qu’il n’y a
point d’homme sous le Ciel, qui expose si librement
& si genereusement son bien & sa vie que
luy pour le salut de sa patrie : Et finalement ie le
louë sur sa conduite & presente & passée, parce
qu’il n’a iamais rien fait qu’auec vne prudence toute
extraordinaire. Et si en cherchant tousiours les
moiẽs de se bien gouuerner, il a esté si malheureux
que de faire quelque mauuais rencontre, ce n’a
iamais esté que par la fourberie & par l’impudence
d’vn certain Fauory cõme le vostre, à qui il auoit
laisse prendre par vne bonté qui n’en eut iamais de
pareille, plus d’authorité qu’il ne luy deuoit pas
laisser prendre.

Et si toute la gloire que ie luy donne, & que sa vertu



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