Anonyme [1652 [?]], REFVTATION DE LA PIECE DE PONTOISE INTITVLÉE LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , français, latinRéférence RIM : M0_3067. Cote locale : B_15_16.
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Roy dans la plenitude de son Authorité Royale.
Voila les raisons en vertu desquelles le Parlement
y a procedé de la sorte. Monsieur, ie ne sçay si ie
m’explique assez bien pour vous, & s’il ne vous
faudra pas encore vn nouueau interprete.

 

Notez cela
pour ne me
pas expliquer
autrement
que
je m’explique.

Ainsi la Lieutenance de l’Oncle ne sçauroit
estre vn larcin fait au Neueu, en quel sens que
vous le puissiez prendre. Ainsi la collation de cette
charge ne sçauroit estre suiette a pas vne reprehension
ny mise au dessus de leur pouuoir : ainsi Msieur
le D. d’Orleans ne sçauroit estre criminel, quelque
indentité de moyen qu’il y puisse auoir entre donner
& receuoir. Et ainsi le Parlement ne peut estre
legitimement accusé d’iniustice de luy auoir offert
vne chose qui luy deuoit estre necessairement
offerte. Ce qui fait bien voir que le Parlement
n’auoit pas oublié d’agir en cela, auec sa prudence
ordinaire, quoy que vous ne l’ayez pas sceu
remarquer dans les escrits de Monsieur Biguon,
qui est tellement l’homme du Roy qui aimeroit
mieux n’auoir iamais esté, que de le trahir, ny
que de verser le poison de la felonnie auec le vaisseau
public du deuoir & de l’obeyssance.

Il est vray que la Cour en donnant la charge
de Lieutenant general à Monsieur le Duc d’Orleans,
n’a pas entendu luy donner vne qualité
nouuelle & extraordinaire, l’histoire en fait mention
en quelques endroits, & particulierement



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