Anonyme [1652 [?]], REFVTATION DE LA PIECE DE PONTOISE INTITVLÉE LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , français, latinRéférence RIM : M0_3067. Cote locale : B_15_16.
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l’industrie dont ils se seruent pour assubiettir toutes
ses volontez, aux volontez de ces sangsues publiques.
C’est l’ascendant qu’ils ont pris sur luy
pour le faire encliner à tout ce qu’ils desirent. Ce
sont les gardes qui veillent à sa detention & les espaces
qui enferment ce tresor inestimable. Ne
voila pas de belles questions que cet Autheur des
diuers sentimens nous fait, pour vn homme qui a
entre pris de dire de si belles choses, en faueur du
plus criminel de tous les hommes. On n’entreprend
pas de l’eslargir, mais on entreprend de luy
faire connoistre la verité du fait, & de le desabuser
de toutes les mauuaises impressions qu’on luy a
données. C’est ce que l’on craint, de par le Diable,
plus que tout autre chose, puis que cette sorte
d’eslargissement feroit l’esclauage des autres.

 

Si la prison de sa Maiesté estoit imaginaire, la
Lieutenance de Monsieur le Duc d’Orleans seroit
inutile, ie vous le confesse ; aussi ne l’a t’il receuë
que pour l’abandonner au iour de sa deliurance.
Et pour vous dire que le Parlement ne la luy a pas
voulu donner, mais qu’il l’a prié de la prendre, il
ne faut pas faire si fort l’ignorant, apres auoir dit
de si belles choses. Si vous n’entendiez pas le
François vous auriez bonne grace à demander
vn interprete. Vos diuers sentimens sont bien plus
ambigus que cela, & si nous ne laissons pas de les
dechiffrer, & de penetrer par leur moyen iusques



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