Anonyme [1652 [?]], REFLECTION SVR LA CONDVITE DE MONSIEVR LE PRINCE. PAR LAQVELLE L’ON PEVT CONNOISTRE la fin de ses desseins dans la recherche de toutes ses actions examinées auec beaucoup de soin depuis sa liberté iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_3059. Cote locale : C_11_24.
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à soy la poursuitte qu’il fait à ce seul Ministre
& ses adherans ; Enfin le Roy marche pour deffendre
la querelle de Mazarin, à la veuë d’vne telle
conspiration concertée depuis si long temps,
conduite auec tant de precautions, & finalement
poursuite auec tant de vehemence ; peut-on blasmer
la retraitte de monsieur le Prince, faite auec
tant de sujet, resoluë pour de si bons desseins, &
executée pour esuiter tant de maux ? Il n’appartient
qu’à vn tel Prince de former des desseins si
genereux ; C’est à ce coup que la tyrannie va trouuer
sa pierre d’achopement ; C’est à ce coup que
le peuple va receuoir le soulagement qu’il espere
depuis tant d’années ; C’est à ce coup que le
Mazarinisme va perir ; & enfin c’est par ce coup
que Dieu veut nous deliurer des maux que nous
souffrons depuis si long-temps, par les mains de
Monsieur le Prince, qui par la necessité qu’il a
d’armer contre les ennemis de l’Estat, pour se
deffendre de leurs persecutions, veut par mesme
moyen establir le repos dans le Royaume par
la Paix generale, soulager les peuples par le rabais
des imposts & la perte des Maltotiers ; restablir
l’vnion dans les Prouinces par le restablissement
d’vn Conseil choisi par la pluralité des voix, de
personnes dont la probité soit connuë de tout le
monde ; raffermir la Monarchie par l’expulsion
des Tyrans ; & rasseurer l’authorité Royale, par


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