Anonyme [1652 [?]], REFLECTION SVR LA CONDVITE DE MONSIEVR LE PRINCE. PAR LAQVELLE L’ON PEVT CONNOISTRE la fin de ses desseins dans la recherche de toutes ses actions examinées auec beaucoup de soin depuis sa liberté iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_3059. Cote locale : B_20_20.
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la bonne intelligence des subjets auec le Souuerain,
& l’amitié que les peuples auront pour des
personnes que le Roy choisira pour son Conseil,
qui ne seront point suspectes, ny attachées
à leurs propres interests. Ce sont les promesses
de ce grand Prince, ce sont les protestations
qu’il nous fait, & c’est la Declaration que le
Parlement de Bordeaux en a receu ; auquel
Monsieur le Prince a juré de ne rien faire contre
le seruice du Roy, protestant n’auoir d’autre
dessein, que de chasser les restes du Mazarin,
de desliurer la Personne du Roy d’entre les mains
de ses creatures, & d’establir vn Conseil de gens
de bien, sans y demander place pour nul de ses
amis.

 

Il y a long-temps, que toute la France souhaitte
auec passion que Monsieur le Prince mette
la main à l’œuure pour la conduire à bon
poinct, sçachant bien qu’il n’y a point d’autre
personne dans le Royaume qui peut mieux reüssir
que luy ; tout le monde se plaignoit qu’il ne
se declaroit pas assez ouuertement, & qu’il n’auoit
qu’à parler pour le peuple, que hommes &
femmes le suiuroit : il est temps de songer à ce
que nous deuons faire, il trauaille pour nous, il
se declare pour nous, & il prend les armes pour
nous, & pour le seruice du Roy, puis que c’est
pour le soulagement de ses subjets. On veut le



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