Anonyme [1652 [?]], REFLECTION SVR LA CONDVITE DE MONSIEVR LE PRINCE. PAR LAQVELLE L’ON PEVT CONNOISTRE la fin de ses desseins dans la recherche de toutes ses actions examinées auec beaucoup de soin depuis sa liberté iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_3059. Cote locale : B_20_20.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 19 --

celuy qui veut sauuer l’Estat des mains d’vn
Tyran Estranger, establit vn Conseil choisi d’entre
les plus grands amis de son Maz. ceux qui haïssent
le plus M. le P. sans considerer, ny leur naissance,
ny leur probité, ny leur suffisance, ny l’intelligence
qu’ils deuroient desja auoir au maniement
des affaires d’Estat ? On les nomme, on les
place, on les met en possession de leurs Charges,
& l’on leur donne l’entiere administration de toutes
choses, sans en conferer auec Monsieur le Duc
d’Orleans, qui n’entre point non plus que Monsieur
le Prince, en connoissance de tout ce qui se
resoult dans les Conseils du Roy, depuis que ces
Partisans du Cardinal Mazarin ont la disposition
absoluë de nos biens, de nos fortunes, & de nos
vies entre leurs mains ; pour ne vouloir point
auoir part à de si pernicieux desseins qu’ils font
prendre à sa Majesté au hazard de son propre Estat,
parce qu’ils sont seulement vtiles au restablissement
de leur Maistre & à celuy de leur grandeur,
descheuë plusieurs fois en punition des crimes
d’Estat qu’ils ont souuent commis pour trauailler
à leurs propres interests, par la perte de ceux de la
Couronne. Enfin tout ce qu’il y a du sang Royal
est aujourd’huy banny de la Cour, pour introduire
à leur place des personnes entierement desuoüées
au Cardinal Mazarin, par l’attachement
qu’elles ont promis à son restablissement, lors


page précédent(e)

page suivant(e)