Anonyme [1652 [?]], REFLECTION SVR LA CONDVITE DE MONSIEVR LE PRINCE. PAR LAQVELLE L’ON PEVT CONNOISTRE la fin de ses desseins dans la recherche de toutes ses actions examinées auec beaucoup de soin depuis sa liberté iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_3059. Cote locale : B_20_20.
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Monsieur le Prince reïtera ses plaintes au Parlement
sur ce mesme sujet, representa que la
Cour n’estoit animée que par l’esprit du Mazarin,
& qu’il y gouuernoit presentement auec plus
d’authorité qu’il n’auoit encores jamais fait, qu’il
tentoit mesme des voyes plus dangereuses, n’estant
plus en danger d’estre chassé par le peuple,
comme il estoit lors qu’il estoit present dans les
Conseils du Roy, d’où son esprit & ses mauuais
auis n’auoit jamais party. Les preuues en estoient
si euidentes, & la relation que Monsieur le Prince
en fit si certaine, que la Cour y voulut remedier
par ses Arrests.

Le Mazarinisme se voyant dans cette conjoncture
sans ressource & leur perte ineuitable, si l’on
ne formoit quelque obstacle à la poursuitte de
Monsieur le Prince, pour differer le succez d’vn si
bon dessein jusques à la Majorité, qu’ils ont tousjours
creu estre leur port de salut. Dans le moment
que le dernier coup deuoit estre donné à toute
cette malheureuse secte, l’on trouua moyen de
faire auec la Reyne, que sa Majesté manderoit
toutes les Cours Souueraines, & tous les Corps de
Paris, pour leur lire ce discours diffamatoire contre
Monsieur le Prince, si prejudiciable à l’integrité
d’vn Roy, & si contraire à la verité qui doit
estre dans tout ce qui porte le nom de sa sacrée
Majesté.



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