Anonyme [1652 [?]], REFLECTION SVR LA CONDVITE DE MONSIEVR LE PRINCE. PAR LAQVELLE L’ON PEVT CONNOISTRE la fin de ses desseins dans la recherche de toutes ses actions examinées auec beaucoup de soin depuis sa liberté iusques à present. , françaisRéférence RIM : M0_3059. Cote locale : B_20_20.
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l’authorité Royalle dans tout ce qui concerne
leurs interests particuliers, ou ceux du Cardinal
Mazarin leur Maistre. Neantmoins Monsieur
le Duc d’Orleans & le Parlement tesmoignerent
tant de fermeté dans cette rencontre que les
défiances de Monsieur le Prince ne furent pas seulement
trouuées legitimes, mais les demandes
qu’il faisoit pour sa seureté, conneuës si justes, que
l’esloignement du Tellier, de Seruient, & de Lyonne
fut jugé estre si necessaire pour le bien de l’Estat,
& la tranquilité des peuples, qu’il fut authorise
par vn Arrest solemnel, appuyé mesmes des
suffrages des ennemis de Monsieur le Prince, &
vniuersellement suiuy des acclamations de tous
les peuples.

 

Cependant les Courriers alloient & venoient
continuellement de Cologne à Paris, pour donner
des aduis au Cardinal Mazarin de tout ce qui se
passoit, & pour receuoir les ordres que l’on deuoit
tenir pour y remedier : Le Duc de Mercœur
venoit d’en arriuer, & vouloit introduire en France
la niepce du Cardinal Mazarin sa femme par la
mesme porte qu’il auoit promis à son oncle de luy
ouurir bien tost, sans auoir esgard ny aux Arrests
du Parlement, ny aux Declarations du Roy, &
sans craindre la haine que le peuple pourroit auoir
pour vn tel commerce ; ils ne cessoient point d’agir
pour ce suject par les ordres qu’ils receuoient tous
les iours de ce mauuais Ministre.



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