plus que toute autre chose par le desordre que causent
des harpies qui ne veulent souffrir qu’on fouille les gouffres
où ils ont englouty la substance du peuple, & qu’on
les empesche de le deuorer continuellement, aymant
mieux tout troubler & que tout perisse, ainsi qu’vn pericle
mit toute la Republique d’Athenes en combustion
pour s’exempter de rendre les Finances qu’il auoit volé, &
pour encore pescher en eau trouble.

Il ne faut s’amuser à parler & à crier, peuple de Paris
donnez par vn prompt & genereux effet le dementy à
ces fanfarons qui vous taxent de badauderie, & toute
la France d’vne bestialle souffrance, le temps n’en est plus,
il presse trop aussi bien que le mal, agissez fortement &
serieusement, & ne desmordez point de ce premier aduis
qu’elles belles promesses qu’on vous fasse en attendant
d’autres en consequence d’iceluy, vous n’experimentez
que trop que ces fourbes Barbares n’ont de
foy non plus que de loy, si leur conseil & leur cabales ne
sont renuersées ils viendront à bout de leur dessein qui
est de tout perdre, donner en proye à leurs Bourreaux,
vos femmes, vos enfans, vos biens & vos vies où s’il ne
se peut vous faire perir de faim & vous enseuelir tous sous
de mesmes cendres.

Ne vous espouuentez pas, c’est la cause de Dieu aussi
bien que du public, & s’il prend la qualité de Dieu de Paix
il se nomme aussi le Dieu des armées, rentrez en vous,
considerez & esprouuez vostre force & vous verrez que
ces grands phantosmes de puissance ne peuuent donner
de la terreur qu’à ceux qui ont peur & lascheront bientost
le pied s’ils voyent que vous les teniez ferme : Enfin ce