Anonyme [1649], PROCEZ VERBAL, DE LA CONFERENCE FAICTE A RVEL, PAR MESSIEVRS LES DEPVTEZ DV Parlement, Chambre des Comptes, & Cour des Aydes, ensemble ceux de la Ville. CONTENANT TOVTES LES PROPOSITIONS qui ont esté faictes, tant par les Princes & Deputez de la Reine, que par les Deputez desdites Compagnies, & de tout ce qui s’est passé entr’eux pendant ladite Conference. , françaisRéférence RIM : M0_2892. Cote locale : D_2_28.
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Salique par l’Arrest qu’ils auoient donné, qui auoit asseuré la Couronne
du deffunct Roy Henry le Grand son Pere, qui en auoit
tesmoigné depuis toutes sortes de gratitude à la Compagnie.
Ce discours continuant plus auant, Monsieur le Duc d’Orleans
à derechef interrompu & a dit que la Compagnie auoit entendu
ce qu’il auoit dit, & la encore repeté, & Monsieur le Prince à dit
que ce qui auoit esté fait en ce temps-la, auoit esté fait courageusement,
& que l’on en auoit sçeu gré a ceux qui l’auoient fait :
mais que le temps estoit changé, & que les affaires du Roy requeroient
que ce que Monsieur le Duc d’Orleans desiroit fust executé ;
Et sur cela se sont retirez. La Compagnie n’ayant pas bien pris
les termes de la proposition faite par Son Altesse Royale, & trouuant
quelque difficulté à l’intelligence des propositions, à enuoyé
par deux fois les Deputez pour prendre les propositions par escrit :
mais celà leur ayant esté refusé, ils les ont rapporté intelligiblement
aux termes cy dessus ; ce fait, on a leu les apostils qui auoient
esté mis sur nos propositions, dont la teneur ensuit.

 

I. ARTICLE.

SA Majesté l’accorde tres volontiers, pour estre executé dés
le moment que le Parlement aura rendu au Roy l’obeyssance
qu’il luy doit, & n’oubliera rien pour faire le commerce, & toutes
sortes d’abondances soient restablies dans la Capitale du Royaume
au plus haut poinct qu’elle aye jamais esté.

II.

Sa Majesté l’accorde aussi tres volontiers, & ne sera rien en cela
qu’elle n’aye pratiqué par le passé, ayant employé à la négociation
de la paix de Munster Messieurs Davaux & Servien, qui sont personnes
de suffisance esprouuée : Que si les Espagnols se disposent
à vouloir traiter de la paix à Munster ou sur la frontiére, à quoy la
fin des désordres presens contribueroit beaucoup qui dépend de
l obeïssance du Parlement, Sa Majesté y enuoyera au plustost ses
Deputez, & fera l’honneur à la Compagnie de choisir quelqu’vn
dans son Corps.

III.

Sa Majesté l’accorde encore tres volontiers, & a plus d’impatience
que qui que ce soit de retourner à Paris, ce qu’elle fera dés



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