Anonyme [1649], PROCEZ VERBAL, DE LA CONFERENCE FAICTE A RVEL, PAR MESSIEVRS LES DEPVTEZ DV Parlement, Chambre des Comptes, & Cour des Aydes, ensemble ceux de la Ville. CONTENANT TOVTES LES PROPOSITIONS qui ont esté faictes, tant par les Princes & Deputez de la Reine, que par les Deputez desdites Compagnies, & de tout ce qui s’est passé entr’eux pendant ladite Conference. , françaisRéférence RIM : M0_2892. Cote locale : D_2_28.
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pour les raisons qu’il à cy-deuant assez déclarées, & depuis
trouué bon que lesdits Officiers se rendissent dãs trois iours à Sainct
Germain pres sa personne, pour y tenir son lict, & son Parlement ;
a Majesté veut que la dite translation soit executée, & pour
cét effect donner toutes sortes d’asseurances pour les personnes,
charges & biens desdits Officiers, lesquels demeureront & feront
la fonction de leur charges prés la personne de Sa Majesté, jusques à
ce que par icelle en ait esté autrement ordonné.

 

Qu’il ne sera fait aucune assemblees des Chambres dudit Parlement
pendant trois années sans la permission expresse de Sa Majesté,
si ce n’est pour les Mercuria les & receptions des Officiers de la
Compagnie, sans que esdites assamblées il puisse estre traitez d’autres
affaires : & lesdites trois années passées, nul desdits Officiers
du Parlemẽt ne pourra se trouuer esdites assamblées qu’apres vingt
années de seruisse, & que les Chambres ne pourrõt estre assamblées
pour quelque cause que ce soit, qu’elle n’ait esté Iugée legitime &
necessaire par laGrand Chãbre, à la quelle seule appartient d’en juger.

Sur lesquelles ayant deliberé, il a passé tout d’vne voix que l’on y
pouuoit entendre, & cette responce a esté ainsi portée aux Deputez
de son A. R. Auant que de ce retirer il a esté dit que le sieur de
la Roussiere aussi tost son arriuée auoit eu des Gardes, qu’il n’auoit
peu déposer la creance qu’il auoit vers le Parlement & qu’il l’auoit
fait loger chez Mr. le Tellier, il a esté trouué a propos de demander
qu’il eut liberté de venir exposer sa Créance, de faire plainte
de ce qu’il auoit esté arresté. Ledit sieur Tellier a dit que ledit
sieur de la Roussiére estant homme de condition, pouuoit estre venu
pour négotier autre choses que le faict de simple lettres, & que
c’estoit la façon d’en vser ainsi aux personnes de condition,
que neantmoins si l’on desiroit l’entendre ; que l’on le feroit venir,
& celà ayant asté resolu, ledit sieur Saintot l’est allé querir, & estant
entré & baillé Séance derriére Mr. le President le Coigneux, il à dit
qu’il n’auoit autre chose a dire à la Cõpagnie, que ce qu’il auoit dit
a Mr. le Premier President, que c’estoit pour le fait des bleds : Ce
fait on c’est retiré. L’apresdinée la Compagnie s’est de rechef transportée
au Chasteau en la mesme Chambre, ou estant assis pour attendre
la response de S. A. R. Sadite Altesse Royale, Mr. le Prince,
& Mr. le Tellier sont entrez à l’impourueu dans la Chambre, & S. A.
s’approchant au milieu de la Table estant debout couuert, & les autres



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