Anonyme [1649], L’VNION DES TROIS PARLEMENS DE THOLOZE, BORDEAVX ET DE Prouence. , français, latinRéférence RIM : M0_3911. Cote locale : C_10_55.
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le feu de la diuision dans le Royaume, & bien qu’estans
les plus pres du Trosne ils deussent employer
leur soin à l’esteindre ; ils ont accreu l’incendie par
leur malice & leur trahison nous donne assez à cõnoistre
qu’il ; ne desirent faire de toutes les Prouinces,
Ville, maisons & familles de France qu’vn continuel
embrasement. Pour satisfaire aux desirs effrenez
de leur conuoitise & de leur orgueil ils ont choqué
toutes les Cours Souueraincs, & ont fait leur
diuertissement comme quelques Roys barbares
d’animer des coqs à les faire battre iusqu’à se tuer les
vns les autres.

 

Nous pouuons dire maintenant comme disoit autrefois
ce Poëte des Romains qui destruisoient leur
Empire en se deffaisant le vns les autres.

Ecce pares Aquilas & pilo minaniis pilis.

Et ce qui est de plus déplorable, c’est que par la
faute de ceux qui doiuent remedier à l’Estat, le mal
va tousiours en empirant, & semble s’irriter contre
ces cremedes, pour ce que s’il y en a quelqu’vn, eux
qui le deuroient procurer s’efforcent de le destruire
ou d’en empescher l’application. L’aueuglement à
pris vn tel empire sur leur esprit, que non seulement
ils ne se soucient point de perdre leur honneur,
& mettre tout au hazard pour satisfaire à
leurs passions déreiglees : mais mesmes approuuent
& commandent des choses que les plus barbases
auroient honte d’executer.

Ils pensent qu’yant remply les enuirons de la



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