Anonyme [1649], L’VNION DES TROIS PARLEMENS DE THOLOZE, BORDEAVX ET DE Prouence. , français, latinRéférence RIM : M0_3911. Cote locale : C_10_55.
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VNION DES TROIS PARLEMENS
de Tholoze, Bordeaux, & de Prouence.

Personne ne doute que les petites choses ne deuiennent
grandes par l’Vnion, & que la concorde
conserue les Estats, les rend puissants & redoutables,
au lieu que la diuision les destruit, les ruine &
renuerse de fonds en comble Encore que la contrarieté
des principes soit du tout necessaire à la production
des choses. Et que mesmes selon la maxime
des Medecins, la maladie ne peut estre guerie, que
par l’opposition & contrarieté du remede auec elle
ou auec sa cause : neantmoins on demeure d’accord
que l’estre des choses procede le l’vnion, de la matiere
& de la forme, & que les mixtes subsistent aussi
long temps que les Elemens qui les composent
demeurent en leur juste temperamment.

La Politique qui a pour but & pour fin de rendre
les hommes heureux, posé pour maxime asseuree
que la societé ciuile doit estre establie par des
loix qui soient esgalement obserués par tous & vn
chacun des sujets, & que les Estats subsisteront &
floriront tout autant que ceux qui viuent sous vn
mesme gouuernement, rechercheront le bien public,
& viendront à le preferer à leur bien propre
& particulier.

Ceux qui ont voulu rẽuerser le nostre ont allumé



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