Anonyme [1652 [?]], L’VNION DE MESSIEVRS LES PRINCES, POVR LE SOVLAGEMENT DE LA FRANCE. , françaisRéférence RIM : M0_3909. Cote locale : B_20_4.
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des motifs d’vn veritable François, & l’on
voit maintenant qu’il n’a iamais employé sa
generosité que pour le repos de l’Estat : s’il
s’est retiré pour ne trouuer pas sa seureté dans
la Cour, Il s’est seruy de sa prudence : Et l’on
n’a deub l’accuser que d’vne tres-bonne conduite.
Ses armes ne tendent qu’à euiter le ministere
de ce Cardinal ; & certainement apres
auoir esprouué luy-mesme la nature de cet esprit
orgueilleux, & veu les raisons qui le faisoient
subsister, il n’a peu moins faire que de
s’opposer au retour d’vn estranger, qui a causé
tous les maux qui nous accablent. Mr le Duc
d’Orleans estoit tres asseuré de ses sentimens, car
il auoit tousiours persuadé à Messieurs du Parlement
qu’il ne falloit pas condamner ses desseins
sans connoistre la suite. Et dans toutes les
Assemblées qui se feirent sur ce subiect, il a
monstré le zele qu’il auoit pour les protecteurs
de la Patrie ; Et ce funeste retour le confirme
dans cette verité. Monsieur le Duc de Beaufort
qui a protegé le peuple dans toutes les rencontres,
& qui est la seule consolation des
affligez se declare ennemy de ce perfide, aux
intentions duquel il a reconnu tousiours de la
fraude, & ausquelles il ne s’est pleu que lors


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