On doit dire que c’est vn iour de bonnes
nouuelles, que ce seroit vn crime de se taire, qu’aportant
les nouuelles de Paix, & de la venuë du
Roy dans la Capitale de son Royaume, on les
doit publier par toutes les ruës.

La guerre qui s’estoit leuée dans cét estat, ne
pouuoit subsister longuement, non tant à cause
de sa violence qu’a raison de son Principe. Cette
guerre estoit fondée à la verité sur la haine que
nous auons contre vn Estranger, mais procedant
de l’amour que nous portons à nostre Monarque
elle ne pouuoit estre de longue durée, mais se terminer
dans vne plus parfaite vnion selon ce dire
du Poëte, Amantium iræ amoris redintegratio est.

Le dessein de nos Princes, n’ayant esté que de
procurer le bien de l’Estat, le seruice du Roy, &
la Paix Generalle, il estoit iuste pour n’estre pas
consideré par sa Maiesté. Aussi n’estant icy qu’estion
que de procurer l’vnion de la Maison Royalle,
Le Roy qui en est le Pere a voulu tesmoigner
que son sang luy estoit plus cher qu’vn Estranger :
Comme il n’est rien de si puissant que l’amour,
aussi c’est luy qui à desarmé pour ainsi dire
les deux partis, & changé les Lauriers, & les Cyprés
en verdoyantes Oliues.

Ayant esté representé au Roy combien il estoit
necessaire de s’acheminer à sa bonne Ville de Paris,