Anonyme [1652], L’ESPRIT DV FEV ROY LOVIS LE IVSTE A LA REYNE. Luy tesmoignant ses sensibles regrets sur le mauuais gouuernement de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_1286. Cote locale : B_4_19.
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Ainsi dist ce grand Roy, qui sous le nom de Iuste,
Eut tousiours le bon-heur & la force d’Auguste,
Qui laissa dans nos cœurs vn fascheux souuenir,
Qui commença la guerre & ne la pût finir,
Qui causa ce grand feu qui nous reduit en cendre,
Qui troubla son pays pour ruiner la Flandre,
Et qui voyant icy les siens presque defaits,
Semble par ses desirs solliciter la paix.
Son Espouse insensible, autant qu’inexorable,
Se plaist à voir languir vn peuple miserable,
Et mesprisant sa voix, semble dire en effet,
Qu’elle ne doit laisser son ouurage imparfait.
Mais, ô Ciel, iuste Ciel, si telle est son enuie,
Daigne abreger le cours de sa fatale vie :
Et pour nous soulager, fau nous grace en ce point,
De ne plus separer ce que toy-mesme as joint.

 

FIN.



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