Anonyme [1652], L’ESPRIT DE GVERRE DES PARISIENS, CONTRE L’ESPRIT DE PAIX Du Corinthien, refuté Article par Article. , français, latinRéférence RIM : M0_1282. Cote locale : B_10_9.
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l’honneur & le seruice qu’ils doiuent à sa Maiesté.
les Loix seront reuerées, parce que le Mazarin
& vous auront esté obligez de s’y soumettre,
& vn chacun craindra la iustice du Parlement &
cherira ceux qui la rendent : Les Boureois s’efforceront
dans le repos à faire triompher la France
par ses richesses, la campagne sera cultiuée
auec liberté par le Laboureur, & par le Vigneron :
Le Paysan iouyra de son trauail dans sa maison :
les Armes ne seruiront plus à enrichir les
Conte d’Harcourt, du plessis Belliere, Broglio &
autres : Enfin l’Ordre sera vniuersel, si nous auons
le bon-heur de faire sortir le Mazarin hors
de France, & de vous empescher l’entrée des Conseils
du Roy. Fuis donc, esprit Corinthien & ne
me conseille plus d’attroupper mes compatriottes
pour faire foule aux Palais d’Orleans, & pour
demander à son A R la Paix, qu’elle ne nous
peut pas donner si le Mazarin demeure en France.
Ne m’oblige donc pas à demander le Roy
sans condition, car c’est vouloir le Mazarin, que
tu dis estre ton ennemy, par tes libelles, sçache
que la tranquilité du Royaume est incompatible
auec luy : les crimes le suiuẽt par tout, la vengeance
est toute sa politique, & s’il estoit maistre
de Paris, nous verrions bien-tost des eschaffauts
dressés, & des potences éleuées, pour couper


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